| Description : Plante vivace urticante de 50 à 150 cm de hauteur, d'un vert sombre, hispide, à souche rampante. Tiges robustes, dressées, simples.
Grandes feuilles ovales-acuminées, un peu en coeur à la base, dentées, à grosses dents ovales-triangulaires ; pétiole 1-2 fois plus court que le limbe, à 2 stipules linéaires-lancéolées.
Tous les organes sont recouverts de deux types de poils : de longs poils urticants et de petits poils jeunes souples.
Fleurs dioïques, parfois monoïques, en grappes rameuses bien plus longues que le pétiole, les fructifères pendantes ; périanthe pubescent.
Fruit en akène ovoïde enveloppé dans les deux gros tépales accrescents contenant de nombreuses et minuscules graines brun-noirâtre.
Plante formant des colonies grâce à ses longs rhizomes.
Les feuilles de la Grande Ortie sont très riches en protéines et en fer, se consomment crues lorsqu'elles sont très jeunes, hachées en salades, servent à la confection de la potée aux orties, escargots aux orties, frites, cuites comme les épinards, en soupe, comme légume vert en tourtes, lasagnes, omelettes, notamment, ainsi qu'à la bière d'ortie. Elles sont également utilisées pour la consommation animale, des volailles entre autres, et plus particulièrement des oisons.
Les orties sont des havres de paix pour la nidification des coccinelles et pas mal de variétés de papillons.
Les racines d'ortie sont utilisées dans les problèmes urinaires masculins. Les feuilles sont réputées anti-asthéniques, anti-anémiques, diurétiques, dépuratives, hémostatiques, et luttent efficacement dans les douleurs articulaires.
Très bon engrais vert, excellente utilisation en confection de purin d'ortie utilisé en lutte biologique comme insecticide ou insectifuge, sur les parties aériennes contre les pucerons, altises, araignées rouges et au sol contre les courtilières. Fertilisant riche en azote, fer, potasse et oligo-éléments. Activateur de croissance qui améliore la productivité mais surtout leurs qualités. Assainit les sols en les débarrassant des excès de nitrates et de phosphates. Accélérateur de compost. Renforçateur de l'immunité des végétaux.
Confection du purin d'orties : Prendre un récipient non métallique contenant 10 litres d'eau de pluie de préférence (dans l'impossibilité, utiliser l'eau du robinet que l'on aura pris soin de laisser à l'air libre un jour ou deux pour supprimer les traces de javel) dans lesquels on mettra 1 kg d'orties fraîches hachées que l'on aura pris soin d'enfermer dans un collant (à lester) ce qui évitera les manipulations fastidieuses de filtration très nauséabondes, et permettra également si l'on en est contraint, d'utiliser des orties montées en graines si elles sont en parfaite forme, sans craindre la propagation des graines lors des arrosages, la filtration étant fine par le passage à travers le collant. Méthode infaillible, fini les successions de filtrations !
La durée de fermentation est dépendante de la température extérieure. Le mélange est prêt à utilisation lorsqu'il ne produit plus de bulles lorsqu'on le remue. Attraper le collant, sortir et mettre les feuilles d'orties ainsi traitées sur le compost.
Dilution à 5 % pour le traitement foliaire contre les insectes et maladies cryptogamiques, et dilution à 10 % comme fertilisant pour l'arrosage au pied des tomates sur sol préalablement mouillé. 2 à 3 applications sur le sol en dilution à 20 % en automne et en cours d'hiver permettent de lutter préventivement contre les maladies cryptogamiques.
Il est également très largement conseillé d'enfouir, au moment de la plantation des tomates, une poignée d'orties hachées lâchée au fond du trou, recouverte d'un à deux cm de terre et d'installer ensuite le pied de tomate.
Le purin d'ortie a été interdit de fabrication, de vente et de diffusion depuis 2006 en France. Il a fort heureusement été ré-autorisé par arrêté du 18 avril 2011. |
