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Noms communs et moins communs des monardes : thé d’Oswego, bergamote, mélisse d’or, thé rouge, thé de Pennsylvanie, chevelure du diable… En anglais : goldmelisse, bee balm, Oswego tea…
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Le nom « monarde » a été donné à cette plante en l’honneur du médecin botaniste espagnol Nicolas Monardes, né en 1493 (cette date n’est pas totalement sûre) et mort en 1588, qui découvrit les vertus de cette plante. Et en fit la description dans un ouvrage : Historia Medicinal de las cosas que se traen de nuestras Indias Occidentales. Une première édition – en langue castillane – parut à Séville en 1565.
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Le terme « Thé d’Oswego » s’applique surtout à la monarde écarlate, Monarda didyma, mais aussi à la monarde pourpre, Monarda fistulosa ou monarde fistulée. Oswego ? Vous avez dit Oswego ? Ce nom bizarre fait référence à une tribu d’Amérindiens qui vivaient le long d’une rivière d’Amérique du Nord se jetant dans le lac Ontario. Les Indiens d’Oswego utilisaient traditionnellement la monarde en infusion et diverses boissons. Et ils se servaient des feuilles macérées dans l’huile pour soigner leurs cheveux.
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Les colons de Boston ont copié leurs recettes. En 1773, une manifestation de colons, que l’on a appelé « la Boston tea party », dirigée contre l’autorité de la couronne anglaise, dégénéra et les colons jetèrent de très nombreuses caisses de thé à l’eau. Et la monarde en profita pour prendre la place du précieux breuvage. D’où une partie de ses surnoms : thé rouge, thé d’Oswego ou encore thé de Pennsylvanie.
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C’est John Tradescant Le Jeune, naturaliste et jardinier, qui achemina quelques spécimens de Monarda fistulosa en Angleterre, en 1637. Un siècle plus tard, un Américain, le botaniste John Bartram (1699-1777), récolte des graines de Monarda didyma, sur les rives du lac Ontario, dans l’État de New York, et les expédie à Londres en 1744.
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En France, entre 1880 et 1930, la limonade de thé d’Oswego devient une boisson estivale très prisée par les artistes et les petits bourgeois qui s’offrent des escapades à la campagne chaque week-end. La recette, pour vous croire à la Belle Époque ? Préparez une infusion de monarde, laissez-la refroidir, ajoutez du jus de citron et du sucre de canne liquide. Avec de la glace pilée, c’est un délice.

Version actuelle en date du 6 janvier 2015 à 22:44

Origine: Noms communs et moins communs des monardes : thé d’Oswego, bergamote, mélisse d’or, thé rouge, thé de Pennsylvanie, chevelure du diable… En anglais : goldmelisse, bee balm, Oswego tea… Le nom « monarde » a été donné à cette plante en l’honneur du médecin botaniste espagnol Nicolas Monardes, né en 1493 (cette date n’est pas totalement sûre) et mort en 1588, qui découvrit les vertus de cette plante. Et en fit la description dans un ouvrage : Historia Medicinal de las cosas que se traen de nuestras Indias Occidentales. Une première édition – en langue castillane – parut à Séville en 1565. Le terme « Thé d’Oswego » s’applique surtout à la monarde écarlate, Monarda didyma, mais aussi à la monarde pourpre, Monarda fistulosa ou monarde fistulée. Oswego ? Vous avez dit Oswego ? Ce nom bizarre fait référence à une tribu d’Amérindiens qui vivaient le long d’une rivière d’Amérique du Nord se jetant dans le lac Ontario. Les Indiens d’Oswego utilisaient traditionnellement la monarde en infusion et diverses boissons. Et ils se servaient des feuilles macérées dans l’huile pour soigner leurs cheveux. Les colons de Boston ont copié leurs recettes. En 1773, une manifestation de colons, que l’on a appelé « la Boston tea party », dirigée contre l’autorité de la couronne anglaise, dégénéra et les colons jetèrent de très nombreuses caisses de thé à l’eau. Et la monarde en profita pour prendre la place du précieux breuvage. D’où une partie de ses surnoms : thé rouge, thé d’Oswego ou encore thé de Pennsylvanie. C’est John Tradescant Le Jeune, naturaliste et jardinier, qui achemina quelques spécimens de Monarda fistulosa en Angleterre, en 1637. Un siècle plus tard, un Américain, le botaniste John Bartram (1699-1777), récolte des graines de Monarda didyma, sur les rives du lac Ontario, dans l’État de New York, et les expédie à Londres en 1744. En France, entre 1880 et 1930, la limonade de thé d’Oswego devient une boisson estivale très prisée par les artistes et les petits bourgeois qui s’offrent des escapades à la campagne chaque week-end. La recette, pour vous croire à la Belle Époque ? Préparez une infusion de monarde, laissez-la refroidir, ajoutez du jus de citron et du sucre de canne liquide. Avec de la glace pilée, c’est un délice.